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LVID ou L(i)VID se dit "livid", par euphonie. Les quatre lettres de cet acronyme proviennent d'une formule de priorisation : L pour Labor, V pour Value, I pour Importance et D pour Date.
L(i)VID est un travail personnel commencé en 2002, très peu de temps après les attentats de Septembre 2001, alors que je travaillais en tant que consultant et chef de projet pour la société Viveo Cognitive Systems, dirigée par Jean Jans et son épouse, Annick Corluy, sur de gros projets bancaires.
Ce moment est tout à fait charnière dans la mesure où nous étions (1) une petite équipe (maximum 10 personnes dans les projets dont je m'occupais), (2) nous travaillions tous au même endroit, (3) sur des projets destinés au milieu bancaire hautement régulé, (4) pour lesquels le code écrit devait être hautement efficient et excessivement performant et (5) générique quoique complexe.
Habitué à travailler en mélangeant formalisme et souplesse, il m'est très vite apparu que pour remplir nos objectifs il était indispensable d'allier rigueur et … élasticité, souplesse sans laquelle les contraintes qui nous étaient imposées auraient constituer des freins à la livraison des projets.
J'ai alors replongé dans mes toutes jeunes années d'informatique ― 1987 ― et ai reparcouru tout ce temps qui me séparait du moment présent pour me souvenir de comment les problèmes auxquels j'ai été confronté avaient été résolus empiriquement. Toutes ces expériences ont été rassemblées dans un livre qui n'a jamais vu le jour, «Le Dharma Logiciel : Sire, les chefs de projet souffrent», qui a compté jusqu'à 900 pages, mélangeant agilité et méthodes traditionnelles.
Je n'ai jamais renoncé à ce qu'il est coutume d'appeler les méthodes Waterfall mais je me suis inspiré des méthodes agiles pour les compléter et, parfois, les amender.
Ayant eu à mettre sur le marché une collection de logiciels à la fin des années 80 ― la collection «Je Gère...» ― vendue au travers de grandes surfaces, dans huit pays et sur trois continents, et ne disposant pas de gros moyens, il m'a fallu être créatif dans tous les aspects de construction desdits logiciels, de la collecte des besoins (multi pays) à la façon de les tester, ce qui m'a mis en contact permanent avec la notion de valeur : dans notre entreprise le gâchis était totalement prohibé, non par conviction mais par nécessité absolue.
Il en ressort une forme de réflexe : quelle est la valeur de ce que je fais ? puis-je faire la même chose mieux et moins cher ? Ces questions font partie de moi; elles font désormais partie de mes gènes;